Ces transports qui se faisaient par le chemin de Péronnes
devaient emprunter une partie de la route de Nivelles à Mons sur
le territoire de Seneffe et étaient par soumis au droit de barrière
( 1 ). Cela grevait
d’autant le budget de Bois-d’Haine qui est amené à prendre
la délibération ci-dessous :
Le conseil communal de Bois-d’Haine, assemblé en nombre : Considérant
que pour la réparation des chemins de cette commune l’on se trouve
dans la nécessité vu la mauvaise qualité du sol de
faire usage des déchets ou crayas de l’usine de Monsieur Dupont
à Fayt, que le transport s’en fait par prestations à cause
de l’insuffisance des ressources communales. Considérant que l’on
doit parcourir à ce effet, 3 à 400 mètres de la route
de Nivelles à Mons et que pour ce parcours on exige le demi droit
de barrière pour chaque attelage, de sorte que la commune a dû
jusqu’ici supporter cette dépense qui absorbe parfois le tiers ou
la moitié de la somme dont elle peut annuellement disposer par la
réparation des chemins y compris l’entretien des ponts et aqueducs.
Prenant en considération l’exiguïté des ressources de
la commune, le court espace de la route que l’on doit parcourir, le peu
ou pas de dégradation que ce parcours y occasionne par le motif
que le voiturier calculant le poids de son chargement sur la difficulté
que représentent les chemins non pavés qu’il doit parcourir,
ce poids ne peut occasionner de dégradation à une route pavée,
le Conseil prend confiance de solliciter de l’autorité compétente
la faveur d’être autorisé à parcourir l’espace de la
route de Nivelles à Mons qui sépare l’usine de Monsieur Dupont
à Fayt de l’embouchure à cette route du chemin allant à
Bois-d’Haine, sans être tenu au paiement de la barrière pour
les tenants chevaux de la commune de Bois-d’Haine qui transportent par
prestations de tous déchets quelconques provenant de cette usine,
destinées à être employés à la réparation
des chemins de la commune.
Nous ignorons la suite qui fut réservée à cette
requête, mais si l’on compare la note du cultivateur Moreau (560
fr) et l’importance du budget total en 1853 (577 fr) on comprend l’émoi
de nos administrateur communaux. Remarquons ici, que le sol de Bois-d’Haine
était particulièrement rebelle à l’établissement
de chemins en cendrée en raison de sa grande humidité en
certains endroits. Un endroit situé entre l’actuel passage à
niveau de la Croyère, l’ancien embranchement du Canal du Centre
et le bas de la rue de la Station étaient constamment inondés.
Les habitants l’avaient surnommé « La Flache » (la Flaque
d’eau). Dans ce même rapport du 8 octobre 1840 le conseil communal
indique :
Le pont nommé Flache à l’assis se trouvant en mauvais
état une allocation est indispensable au budget de 1841 pour sa
réparation.
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