Si notre commune est aujourd’hui sillonnée de nombreuses rues et chaussées, il n’en a pas toujours été ainsi. Bien plus, il ne faut reculer que d’une centaine d’années dans le temps pour découvrir une multiplicité de sentiers qui étaient les seules possibilités d’accès entre les six ou sept chemins qui traversaient Bois-d’Haine.

Ces chemins étaient les suivants :

CHEMIN DE FAYT A FAMILEUREUX :
Actuellement rue de Familleureux.
CHEMIN DE NIVELLES :
Appelé parfois chemin de Bois-d’Haine à Seneffe.
Actuellement rue des Bois, rue du Noir Cerisier et rue de la Brique d'Or.
CHEMIN DE BOIS-D'HAINE A SENEFFE ;
ancienne rue de Tyberchamps, actuellement rue de La Brique d'Or.
CHEMIN DE L’EGLISE A LA HAYE DE ROEULX : 
Appelé plus couramment chemin de l’Eglise.
Actuellement rue Fernand Lalieux et rue du Caudia (ex Grand’Rue).
CHEMIN GIBETTE :
Actuellement rue Basse.
CHEMIN ROUSSEAU :
Actuellement rue de l’Agriculture qui se poursuivait après le chemin de fer jusqu’à la rue de Fayt à Familleureux près du cimetière de Fayt.
CHEMIN DE PERONNES :
Actuellement rue Coquereau, rue Wauters et chemin de Péronnes (disparu aujourd'hui).
CHEMIN DE LA FLACHE :
Actuellement rue de la Station.
PONT DE LA FLACHE :
Pont Vandergheuten.
 
On trouve également dans des relevés d’entretien de routes le chemin de Flache (vraisemblablement la rue actuelle de la Station) et le pont de Flache (pont Vandergheuten). L’entretien de ces chemins était à charge de l’admistration communale, qui devait également curer les fossés qui les bordaient.

Le devis d’entretien rédigé par le commissaire voyer de Seneffe en date du 19 avril 1853 indique comme travaux à exécuter :

 
Chemin de Fayt à Familleureux Il sera construit dans la partie mitoyenne avec Seneffe à partir du territoire de Fayt 50 m de cendrées plus réparation de la terrasse : 120 Fr.
Chemin de Bois-d’Haine à Seneffe Entretien de la terrasse et curage des fossés : 5 Fr.
Chemin de l’Eglise à la Haye du Roeulx Construction de 100 m de cendrée : 200 Fr.
Chemin de la Haye de Roeulx Réparations ordinaires : 4 Fr.
Chemin Gibette Réparations ordinaires : 3 Fr.
Chemin de Péronnes Réparations ordinaires : 5 Fr.
Chemin Rousseau Il sera construit dans ce chemin 120 m d’empierrement : 240 Fr.
Total : 577 Fr.
 
Les cendrées et « crayas » provenaient de l’usine de Monsieur Dupont située sur le territoire de Fayt-lez-Seneffe à la limite de Bois-d’Haine. Des cultivateurs se chargeaient du transport dans leur tombereau et envoyaient leurs notes à l’administration communale.
 
Le soussigné Moreau Jacques, cultivateur domicilié à Saint-Vaast, déclare avoir reçu de l’administration communale de Bois-d’Haine , la somme de :
1. Trente-deux francs pour vingt-cinq journées d’ouvriers à un franc vingt-huit l’un.
2. Cinq cent soixante francs pour quarante journées de voiture à quatre colliers, le tout employé à l’amélioration du chemin nommé Flache à l’assis sur le territoire de bois-d’Haine en 1845.
Dont quittance à Bois-d’Haine, le avril 1846.
  
Ces transports qui se faisaient par le chemin de Péronnes devaient emprunter une partie de la route de Nivelles à Mons sur le territoire de Seneffe et étaient par soumis au droit de barrière ( 1 ). Cela grevait d’autant le budget de Bois-d’Haine qui est amené à prendre la délibération ci-dessous :
Le conseil communal de Bois-d’Haine, assemblé en nombre : Considérant que pour la réparation des chemins de cette commune l’on se trouve dans la nécessité vu la mauvaise qualité du sol de faire usage des déchets ou crayas de l’usine de Monsieur Dupont à Fayt, que le transport s’en fait par prestations à cause de l’insuffisance des ressources communales. Considérant que l’on doit parcourir à ce effet, 3 à 400 mètres de la route de Nivelles à Mons et que pour ce parcours on exige le demi droit de barrière pour chaque attelage, de sorte que la commune a dû jusqu’ici supporter cette dépense qui absorbe parfois le tiers ou la moitié de la somme dont elle peut annuellement disposer par la réparation des chemins y compris l’entretien des ponts et aqueducs. Prenant en considération l’exiguïté des ressources de la commune, le court espace de la route que l’on doit parcourir, le peu ou pas de dégradation que ce parcours y occasionne par le motif que le voiturier calculant le poids de son chargement sur la difficulté que représentent les chemins non pavés qu’il doit parcourir, ce poids ne peut occasionner de dégradation à une route pavée, le Conseil prend confiance de solliciter de l’autorité compétente la faveur d’être autorisé à parcourir l’espace de la route de Nivelles à Mons qui sépare l’usine de Monsieur Dupont à Fayt de l’embouchure à cette route du chemin allant à Bois-d’Haine, sans être tenu au paiement de la barrière pour les tenants chevaux de la commune de Bois-d’Haine qui transportent par prestations de tous déchets quelconques provenant de cette usine, destinées à être employés à la réparation des chemins de la commune.
Nous ignorons la suite qui fut réservée à cette requête, mais si l’on compare la note du cultivateur Moreau (560 fr) et l’importance du budget total en 1853 (577 fr) on comprend l’émoi de nos administrateur communaux. Remarquons ici, que le sol de Bois-d’Haine était particulièrement rebelle à l’établissement de chemins en cendrée en raison de sa grande humidité en certains endroits. Un endroit situé entre l’actuel passage à niveau de la Croyère, l’ancien embranchement du Canal du Centre et le bas de la rue de la Station étaient constamment inondés. Les habitants l’avaient surnommé « La Flache » (la Flaque d’eau). Dans ce même rapport du 8 octobre 1840 le conseil communal indique :
 
Le pont nommé Flache à l’assis se trouvant en mauvais état une allocation est indispensable au budget de 1841 pour sa réparation.
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Sources :  Félix Duval - Bois-d'Haine "Cité du Caudia".
Accueil source. Accueil commune. Chemins.
Dernières modifications : le 2 octobre 2001.