|
Le presbytère est une très ancienne demeure; elle fut bâtie en même temps que la grange, c'est à dire en 1764 par les moines de l'abbaye de Bonne-Espérance. A l'origine c'était un prieuré; il servait de refuge pour la nuit aux pères qui voyageait pour percevoir la dîme. Ce n'est qu'après la révolution qu'il a été affecté au desservant de la paroisse. Un document conservé à la cure nous relate que : "La première pierre de la maison du curé fut posée par Monsieur le Curé Deneubourg au coin nord-ouest près de la grange le 17 mai 1764". |
|
| Ce vaste bâtiment, de style français de l'époque, est construit principalement en briques rouges et orné de pierres de taille aux diverses ouvertures. | |
 |
Ses fondations et bas de mur sont en pierres bleues et munies d'un
filet d'eau ramenant ainsi les infiltrations d'eau au même endroit.
Sa toiture en chêne massif est recouverte d'ardoises d'origine française et taillée selon l'époque. |
| Un courtil, s'étend devant cette cure et on y accède en passant sous un portique fermé par une grosse porte, placée sous arcade et faisant penser à l'entrée d'un domaine ancien et fortifié. | |
| De ce jardin nous apercevons, dans la façade
principale de la cure, une porte à moitié enfouie qui donne
accès directement au sous-sol, évitant ainsi aux personnes
étrangères de passer par les pièces principales de
la demeure.
En effet la plus grande cave abritait les gens de passage qui se rendaient à Bonne-Espérance ou vers Saint-Jacques de Compostelle. Elle était utilisée également comme réfectoire pour les gens de passage et indigents. A cet effet, une autre pièce contiguë avait été aménagée en cuisine et possédait un four espagnol aujourd'hui disparu. De même qu'un puits y avait été creusé probablement équipé par un système de noria (moulinet à godets), on y voit encore ses points de fixation. |
|
| Les pièces intérieures sont larges et hautes, dallée en majorité de briques rouges taillées à la main (tommettes). Toutes les boiseries, lambris intérieurs, portes, cheminée et bibliothèque sont en chêne massif d'époque de style Louis XIV. |  |
| On accède à l'étage du hall d'entrée
par un monumental escalier en chêne provenant du bois de Saint-Vaast.
Sa plus large courbure, en une pièce et en plein tronc, a été
taillée dans un arbre vieux probablement de 300 ans.
Le grenier servait également de refuge, mais pour les hôtes probablement plus importants. |
|
| Cet édifice, y compris mur de clôture et annexes, a été classé par la "Communauté Française" le 12 janvier 1981. | |
