Louise fit sa première communion en 1861, le dimanche après Pâque. Un grand jour pour elle ! La veille, elle avait été troublée : "Monsieur le curé nous avait dit que celle qui ferait mal sa première communion risquait de faire mal à toutes les autres et d'aller en enfer.". Mais le matin elle était sereine : "Pendant la nuit, la pensée m'était venue de demander à la Sainte Vierge de prendre mon coeur et de mettre le sien à la place. Je ne sait si j'ai été exaucée, mais depuis lors je n'ai plus eu de crainte. Je continue encore aujourd'hui à faire la même chose.".
Après sa communion, Louise travailla pendant plusieurs année comme servante de fermes. Au mois d'août 1864, sa mère la prit avec elle pour son travail en journée; Rosine et Adeline exerçait à la maison leur métier de couturières. En avril 1865, Rosine partit pour Bruxelles comme bonne d'enfant et Louise resta désormais à la maison où elle s'initia à la couture avec sa soeur Adeline, se chargeant en outre des gros travaux du ménage et du jardin. Son service dans les fermes l'avait habituée à des travaux de ce genre.
Durant les années qui suivirent sa première communion, Louise vécut déjà, malgrès sa jeunesse, dans une union intime avec Dieu. Evoquant plus tard cette période de sa vie, elle parlait des lumières divines, qui la portaient avec amour et se rappelait que ces grâces augmentèrent en 1865. A cette époque, son âme était parfois, même au milieu du travail, comme perdue en Dieu. Sa ferveur se portait vers l'Eucharistie et Jésus crucifié. Elle entrait plus profondément dans le mystère de l'amour infini du Sauveur et se sentait attirée à répondre de toute son âme.
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Auteur : Melle Léontine DEHAULT
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Dernières modifications le 30 décembre 2001.