Louise Lateau est une jeune fille apparemment comme les autres mais fît la renommée de notre village dans le monde.

Née le 29 janvier et baptisée le 30 en 1850, sa vie à certains égards fut plus proche de "germinal" que de celle de "Thérèse de l'Enfant Jésus". En effet, elle avait à peine trois mois lorsqu'elle perdit son père forgeron, emporté par la variole le 18 avril 1850, dont elle-même connût longtemps les affres de la maladie et ne fut sauvée que de justesse. 

Louise Lateau   (1850-1883)
Son enfance se passa dans une très grande pauvreté qui était celle de la classe ouvrière à cette époque.

D'instruction, cette jeune fille n'en eut guère, elle ne fréquenta l'école que pendant sept mois et reçu quelques cours de catéchisme. Elle apprit à écrire en observant les autres.

Elle fit sa première communion en 1861.

Elle dut travailler très jeune, pour aider sa maman, en allant d'une place à une autre. 


Toute sa vie, elle se consacra aux pauvres et malades. On l'a vue soigner les cholériques et ensevelir les morts pendant l'épidémie qui sévit dans nos régions en 1866.

Elle organisa un ouvroir et aidée par quelques amies, Louise travaillait à réparer des vêtements destinés aux pauvres.

Elle fit son entrée dans le tiers-ordre de saint François en décembre 1867.

Son existence allait être bouleversée en 1868, Louise avait dix-huit ans, lorsque pour la première fois le sang suinte de ses mains, de son côté et de ses pieds.

Médecins, prélats, spécialistes de théologie, personnalités civiles se présentent à la porte de la maison pour entrevoir et constater ces faits extraordinaires.

De nombreux rapports circonstanciés furent édités mais ne tranchèrent pas le débat, faute de moyens pour l'époque. Le 23 avril 1873, le Pape Léon XIII fit la déclaration suivante :

                 "Le fait de Bois-d'Haine est un fait merveilleux. Vous pouvez
                 dire pour ma part que jamais les médecins n'expliqueront ce
                 fait-là".

Depuis ce jour de 1868, Louise reçut chaque vendredi, à l'exception de quelques uns, les stigmates, passant de longues heures en extase. Bien que ses souffrances physiques et morales n'aient pas altéré sa sérénité, ne se nourrissant que par la communion quotidienne son organisme s'épuisa.

A partir de janvier 1876, il fut impossible à Louise de se rendre à l'église. Elle ne quitta plus sa maison et on lui apportait chaque jour la communion.

Le 5 janvier 1879, elle s'alita jusqu'à sa mort le 25 août 1883 vers 6 heures 30 du matin, à l'âge de 33 ans. Elle est enterrée dans l'ex-cimetière derrière l'église.

Sa cause de canonisation, introduite par l'évêque de Tournai Monseigneur Jean Huard, a été ouverte en août 1991.

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Source :  Félix Duval - Bois-d'Haine "Cité du Caudia"
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Dernières modifications le 30 décembre 2001.