L'époque romaine, c'est à dire la période à  laquelle Jules César venant conquérir la Gaule  livra à nos  aïeux la tragique  bataille que l'on sait,  a laissé  également  des traces en notre commune ainsi qu'en sa voisine Fayt-lez-Manage. Des ouvriers, en levant les terres d'un monticule situé à la limite des deux communes et appelé  "Troupette à s'arbres"  découvrirent  en effet au niveau du sol, sous une  couche de  cendre de bois des pièces diverses en cuivre et en argent. ( Source )

La période franque  assez obscure d'ailleurs dans nos territoires ne nous a  jusqu'ici  révélé son  développement. Cependant, de nombreuses  tombes   découvertes et  explorées  par  Monsieur Fontaine à Haine-Saint-Paul, semblent confirmer que des sujets de Clovis s'établirent et vécurent dans notre région.

Le véritable développement de ce qui va s'appeler Bois-d'Haine ou plutôt  Bos d'Haine ou même  Bos de Hayne  ne commence en fait qu'au  début de la  période  féodale.  C'est en  1010  que l'on  cite  pour la première  fois le village de  Bois-d'Haine, sous l'orthographe "Bos de Haïgne".

 
La seigneurie de Bois-d'Haine partie du fief-lige de boussoit.

La terre de "Bois-d'Haine" ne possédait à l'origine aucune existence propre. Elle était simplement rattachée au fief-lige de Boussoit-sur-Haine. Le début de son histoire se confond intimement avec celui de cette seigneurie.

La seigneurie de Boussoit faisait partie du domaine des Comtes de Hainaut depuis le début de la période féodale.

Ce fief fut institué au XI ème siècle par Regnier V, ou sa fille Richilde, en faveur de l'un de leurs barons qui la tint en fief-lige de la cour de Mons. Il appartint aux "Boussoit" pendant environ trois siècles et passa, par succession, aux seigneurs de "Bois-d'Haine" en 1329 à la mort du dernier seigneur de Boussoit.

Ce fief-lige de Boussoit consistait en :
 

"terre et seigneurie de ce nom; en un château clos d'eau avec fossé et vivier, prés, pâtures et bois; en rente de blés, d'avoine, de chapons; en lois, amendes, forfaitures, confiscation d'homicides, succesion de cerfs, de bâtards et d'aubains; en mortemains et en justice haute, moyenne et basse".
"Outre sa terre de Boussoit, ce Seigneur posséde de droit souverain deux fiefs amples à Bois-d'Haine consistant en "une grange et colombier, six bonniers de terre, six bonniers de prés, pâtures et vivier qu'on appelait la "Court". Le tout produisait un revenu de 32 livres au début du XVI ème Siècle".( Source )

En fait la seigneurie de Bois-d'Haine, ne va se distinguer et apparaître comme une entité, toujours bien sûr rattachée à la seigneurie de Boussoit-sur-Haine, qu'en 1314, lorsque le seigneur Jean Sausses y fonda une "capellenie" en l'honneur de Saint Jean-Baptiste.

Pour ce faire, les terres dépendant de la paroisse de Haine-Saint-Paul et donc sous l'autorité de l'Abbaye de Bonne-Espérance, il y demanda donc l'autorisation :

Copies de ces courriers originaux Suite .../...
 
 
A côté de cette seigneurie de la Courte apparaît au début du XV ème une seconde seigneurie, celle de la Motte au Bois-d'Haine. Si l'on s'en refére aux documents de l'époque, elle dut avoir une certaine importance car  il est souvent question des Champs de la Motte, des fermiers de la Motte, des dames de la Motte ... et cetera.
En savoir plus .../... La Cense.
Telle fut l'histoire de la seigneurie principale de Bois-d'Haine qui s'appelait la "Court" ou la "Courte"; après avoir grandi sous la suzeraineté de la famille de Boussoit elle faisait partie en 1430 de l'apanage de Madame la doagère et avait en 1460 le duc de Bourgogne comme seigneur.
Elle appartenait au domaine central et avait comme scel échevinal un écu à une aigle impériale.

 
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 Source : Félix Duval - Bois-d'Haine "Cité du Caudia"
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Dernières modifications le 30 janvier 2002.