La chapelle Saint-Hubert de Bois-d'Haine fut construite en 1755. Son édification aurait pour origine la survenue d'un accident en ces lieux.

Cette hypothèse n'est pas vérifiable contrairement à celle qui veut que, autrefois, les chasseurs de la région s'y rendaient le 3 novembre, jour de la fête patronale, avec leurs chiens.

En effet, la proximité du bois de la Haie du Roeulx la justifierait (consulter "Bois-d'Haine et sa toponymie").

On y venait en autre temps pour les maux de dents et les maladies nerveuses.


Située au carrefour de la rue de Saint Hubert et rue Cense de la Motte à proximité de la maison de Louise Lateau.
Une tête de cerf gravée sur la pierre tombale de l'épouse du seigneur de la motte, datant de 1619, nous indique formellement l'importance de la chasse en nos lieux. Cette pierre, mise récemment en valeur, est visible à l'église.
Ce bâtiment actuellement mal entouré, autrefois encadré par deux peupliers d'Italie -renversés par une tempête en 1882-, a subit quelques restaurations.

Après la guerre 1914-1918, elle subit un premier ravalement. La description qui suit datant de 1950, nous indique un de ses aspects.

"Construite en moellons, pierres et briques, elle est couverte d'ardoises et son état laisse plutôt à désirer ... .

Il est assez regrettable que l'édifice soit couvert extérieurement d'une couche de ciment, nécessitée sans doute par l'humidité".
 
"L'autel est celui de l'ancienne église de Bois-d'Haine. On y trouvent une statue en bois de Saint Hubert en habits épiscopaux haute de 70 centimètres, une autre statue équestre avec chiens, un Ecce Homo en bois, bras lié et pied droit posé sur une tête grimaçante ainsi que diverses pièces de médiocre valeur. Un reliquaire contenant un morceau de vêtement."


Une seconde restauration, entreprise dans les années 1955-1957, nous livre cet édifice comme nous pouvons le voir actuellement (excepté, bien entendu, les effets du temps et du vandalisme).

Récemment, une donatrice anonyme a offert une statue polychrome en pierre reconstituée, bénie le 25 août 1999, en souvenir de la dévotion que portait Louise Lateau au grand saint ardennais et devrait y prendre place.

D'après le curé Niels, Louis Lateau l'entretenait, la fleurissait et la garnissait.

Description de la chapelle :

Elle mesure 4,5 mètres de profondeur sur 3,15 de largeur et 4 mètres de hauteur au sommet de la croix. Son abside est en demi-cercle.
La porte en bois est construite à l'aide de deux panneaux dont le supérieur comprend une fenêtre ouvrante et vitrée. Cette entrée est encadrée de pierres bleues taillées dont la voûte d'une pièce possède  une inscription dont la signification nous est inconnue.
S H P Z
DIEU
P X
1755

Le "S" affiché doit être inversé.

Petites, Louise et ses deux soeurs Adeline et Rosine, selon un écrit de Paul Vrignault de 1890, jouaient "sur une grosse pierre ouvragée qui se trouve près de la chapelle Saint-Hubert".
Cette  "pierre de potence" d'origine et de fonction inconnue connut quelques avatars qui méritent d'être relatés : Suite .../...
Sources : Abbé Omer Papeleux ;
Joseph Strale; 
Félix Duval;
Calvaires et Chapelles en Hainaut, 1er juin 1950.
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Dernières modifications le 8 septembre 2000.