Un membre de la commission demandait dans son rapport que l'entrée
de la maison Lateau soit interdite au public. L'archevêque de Malines,
au contraire, estimait que ces événements surnaturels, voulus
par Dieu, devaient être mis à profit pour l'édification
des fidèles. Les visites furent donc autorisées et se multiplièrent
rapidement. On vint à Bois-d'Haine de région de plus en plus
lointaines.
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"Il n'a pas été possible, écrivait le docteur
Lefèbvre, de maintenir Louise dans un isolement complet en présence
des sollicitations pressantes et infatigables qui arrivent chaque jour
non seulement de nos provinces, mais aussi de pays étrangers, de
France, d'Angleterre, d'Italie, d'Allemagne, de Russie, ecetera ... On
a été amené par la force des choses à permettre
presque chaque vendredi l'entrée de la petite maison à quelques
visiteurs, mais seulement pendant la durée de l'extase, alors que
la jeune personne est étrangère à tout se qui se passe
autour d'elle. Une quinzaine de personnes pouvaient être admise vu
l'exiguïté de la chambre, alors que M. Niels recevait 200 sollicitations
en moyenne chaque semaine."
M. Dupont, de Tours, qu'on appelait "le saint homme de Tours", écrivait
en 1872 : "Une de mes cousines a pu voir pendant cinq ou six heures
cette ineffable scène qui met sous les yeux en notre temps ce qui
s'est accompli il y a vingt siècles sur le Calvaire pour le salut
du monde.". |