Bois-d'Haine
a une fête carnavalesque qui de temps immémorial s'est perpétuée
jusqu'à nos jours. Le caractère de la fête rappelle
ces exhibitions burlesques dont le moyen âge avait le secret. Comme
elles, elle a ses dignitaires, son maître de cérémonie,
ses musiciens qui tous s'affublent d'un costume
plus ou moins grotesque.
Là un magnifique bouleau rapidement abattu est hissé sur le char et ramené triomphalement à Bois-d'Haine où, le soir même, il fera le plus bel ornement de la place. Cette cérémonie n'est que le prélude des réjouissances dont Bois-d'Haine sera le théâtre le mardi suivant. L'attente n'est pas longue et bientôt on voit se balancer aux branches d'un marronnier séculaire d'énormes marmites remplies de lait et de biscuits que les flammes d'un brasier ont rapidement surchauffées. Dire les poussées formidables, les cris, les hurlements dont cette distribution est accompagnée serait chose inénarrable, on s'en fera cependant une idée en songeant aux spectacles populaires de nos grandes villes. Texte de Monsieur Harou daté de 1887.(
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