Comme toutes les Communes, Bois-d’Haine comportait un très grand nombre de lieux-dits. L’absence de chemins, la situation complexe des parcelles enclavées les unes dans les autres, obligeaient donc nos aieux à concrétiser l’emplacement d’une cense, d’un pré, d’un vivier par des moyens facilement mémorisables et relevant le plus souvent du nom du propriétaire, de la nature du terrain, de sa situation géographique ou de la présence à demeure d’une construction ou d’une plantation facilement reconnaissable.

Il n’est pas dans nos intentions de reprendre tous les lieux-dits qui apparaissent au fur et à mesure des années dans la répartition territoriale de Bois-d’Haine. Certains, en effet, son définitivement perdus, d’autres n’ont eu qu’une signification particulière. Nous nous sommes donc tenu aux dénominations les plus importantes, à celles qui ont subsisté jusqu’au début de notre siècle et qui évoquent encore dans l’esprit de nos concitoyens un endroit bien précis.

Citons cependant quelques noms évocateurs que malheureusement il ne nous est plus possible de situer : La Ruelle – La Boulloire – Les Terres d’Hannin – Le fieure Tahon – La closure bouteille – La Morelle – La triorette – La Montagne….

 
LA MOTTE

Motte : éminence naturelle ou artificielle sur laquelle était érigée une défense.

Partie de la commune située autour de la Seigneurie de la Motte, (plutôt ferme-château ou ferme fortifiée), du même nom aux environs de la rue de l'Agriculture. Cet édifice était entouré d'un fossé et a fait en son temps l'objet d'un projet de sauvegarde qui n'a malheureusement pas aboutit.
Toufefois, les parties remarquables ont été récupérées par l'a.s.b.l. La Cense du Caudia et revalorisées à la rue Louise Lateau.


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Accueil/Cense

Une verrerie qui fonctionnait auparavant à Bois-d’Haine avais pris le nom de Verrerie de la Motte.

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Il est souvent question dans les comptes communaux des «Champs de par derrière la Motte ».

Adrien Valentin louait un demi bonnier sur la campagne de par derrière la Motte dit le demy bonnier à la brietrie et était taxé huit sols.

Jean Joseph Valentin louait un bonnier de terre sur le champ par derrière la Motte tenante à la Hayée dureux (La Haie du Roeulx) partageant contre Boudouin Valentin son frère et taxé huit sols six deniers.
 

LA FONTENELLE

Lieu situé à proximité nord de la commune entre le ruisseau du Brabant et le pré Cordier.

Nous voyons dans un compte de 1770 que « le dit Piette était taxé à douze sols pour les trois journels des pauvres de sur les champs de la Fontenel ». Il est également précisé plus loin dans ce même compte que « le dit Deltenre est taxé à huit sols pour un demi bonnier de terre sur les champs de la Fontenel tenante au rieux de Brabant ».
Dans la recette de 1788 nous trouvons encore : « se renseigne la huitième portion des prests appartenant à Lesbacq tenant au champ de la Fontenel demeuré au prix de dix-huit livres au dit Nicaise… ».

Ce champ est souvent cité dans des actes communaux.

En 1749 nous lisons : « On fait scavoir que les Mayeur et eschevins de Bois d’Hesne que par le grez et consentement de la communauté du dit lieu offrent et exposent derniers encherisseurs. Au plus haut offrent les dépouilles de regain qui appartiennent à la ditte communauté, à scavoir, le prêt des malades, ceux de la Fontenelle, ceux de la Echausines, ceux faisant la dessoivre du Fays et Bois d’Hesne qui scauront icy déclaré par portion. A scavoir que l’obtenteurs en poudront jouyr paisiblement et en faire leur plus grand profit, sitôt le coup de foin, lesquels foins se couperont le quatre jullette de la présente année 1749 ».
 

LES PRES MOREAU

Situé le long de la rue de Familleureux actuelle.

Jean-Baptiste Nicaise est taxé à 4 livres 12 sols en 1770 pour sa maison et héritage dit « les prés Moreau » tenant au chemin allante de Fayt à Familleureux.
 

LES CHAMPS D’ECAUSSINNES.

  Terres importantes situées à gauche de la Grand-Rue, rebaptisée dernièrement : rue du Caudia, depuis les Prés Corbeau jusqu’à la Verdinie. 

Ces champs appartenaient en 1781 au Sieur de la Roquette. Ils étaient divisés en un grand nombre de portions lors des criées et locations, Jacques François Sibille louait un bonnier de terre sur le champ d’Ecaussinnes appartenant à la veuve Soupart.
 

LA FERME BALASSE.

Ferme très ancienne qui était située le long de la grand-rue.
(Actuellement rue du Caudia)

De construction massive, elle avait gardé son toit de chaume jusqu’au moment de sa destruction. Elle fut abattue pour permettre la construction de l’autoroute de Wallonie.

L’origine de cette famille Balasse remonte à la seconde moitié du XVIIIème siècle. Originaires de Seneffe, les Balasse s’installèrent à Bois-d’Haine, lors du mariage de Emmanuel Balasse avec Marie Reine Valentin, fille de Jean Joseph Valentin censier à la Court et Motte.
 

LES CHAMPS DU MOULIN.

Ils étaient situés le long de l’actuelle rue Fernand Lalieux depuis la Ville Basse jusqu’au canal. 

Sur ces champs s’élevait un moulin à vent, surélevé sur un monticule « une motte ».

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En 1770, la veuve Baudouin Dupont louait deux bonniers de terre aterage sur la campagne du moulin. Par contre nous trouvons aussi qu’elle est « taxée à 7 sols et 4 deniers pour la Motte au moulin ».
 

ENCLOS DU VILLAGE OU ENCLOS DE BOIS-D’HAINE.

Lieu dit actuellement disparu. Devait probablement se trouver près du village, aux environs de l’église.

Il appartenait en 1781 à la veuve du Frasnes. Lors de la criée du 26.06.1782, nous trouvons encore que : « la portion faite l’enclos de Bois d’Haine, est demeuré au prix de 21 livres 10 sols à Robert Dufrasnes de Familleureux ».
 

LA BRIQUE D’OR.

Lieu situé à l’extrémité nord de la commune, à proximité du ruisseau "Rieu ou Ry de Brabant" et à la limite de Bois-d’Haine et de Familleureux.

L’explication de cette appellation, d’après de vieilles personnes de l’endroit, serait la suivante : «  un fermier qui s’y était installé fit d’heureuses affaires et parvint rapidement à acquérir une fortune respectable ». C’est pourquoi les habitants prirent coutume de désigner la ferme par les mots « la ferme aux briques d’or » et plus tard cela devint par contraction « la brique d’or ». 
 

HAUTE BISE.

Appellation actuellement disparue. Elle est citée comme lieu-dit de Bois-d’Haine dans les notes publiées par Monsieur Harou.

Dans les comptes de 1770, Pierre Adam « tenait à cense de Marguerite Jambe à la Hautte bisse, un bonnier de terre taxé à 16 sols ».
 

LA CHAMPELET.

Situé entre la rue Ferrer (rebaptisée rue Louise Lateau) et le château de la Motte. Ce nom provient de la contraction de champ et du nom du propriétaire initial un certain Pellet (1770). 

Toujours dans les mêmes comptes communaux nous trouvons en effet que « la veuve Baudouin Dupont était taxée à une livre un sol pour sa part du champ Pellet ».
 

CENSE DU THIRIAU (la).

Le Thiriau est un des ruisseaux qui arrosent la commune. Il est formé de deux bras : le Thiriau du Sart et le Thiriau du Luc qui se réunissent aux confins de Houdeng et de Bracquegnies. Le Thiriau proprement dit arrose alors Bray, Thieu et Boussoit. Il se jette dans la Haine au nord du Château de Boussoit.

Les prés Corbeaux dont nous parlerons plus loin appartenaient à certains moments à la cense du Thiriau. Cette ferme est aujourd’hui disparue, mais le Thiriau a donné son nom à une importante usine de Bois-d’Haine ainsi qu’au carrefour avoisinant.

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Le pont franchissant le chemin de fer de Mons à Manage à peu de distance de la gare de la Croyère, s’appelle également le pont du Thiriau.
 

SAINT-HUBERT.

Partie de la commune autour de l’orphelinat qui porta le même nom, actuellement hôpital psychiâtrique Saint-Bernard, juste à la limite des ex-communes de Bois-d’Haine et de Manage.

Les champs dits « du Lanou St-Hubert » se trouvaient entre la rue Neuve (rebaptisée rue Cense de la Motte), la rue de l’Egalité et la limite de Fayt-lez-Manage.

Une halte sur la ligne de chemin de fer La Louvière-Bruxelles désservait ce quartier jusqu'en ????
 

. On y trouve la maison natale de Louise Lateau ainsi qu’une chapelle.


Lien à suivre :  Accueil/Culte/Lateau/Demeure
Accueil/Culte/Chapelle

CENSE DU BOULANT (la).

Dénomination actuellement disparue. Cette ferme se trouvait à l'extrémité nord de la commune aux environs du Pré des malades. Le sens de cette appellation paraît assez claire, si l'on donne à "boulant" le sens actuel du mot, c'est à dire une terre marécageuse et humide.

Nous voyons dans la criée de 1788 :
"renseigne la 7ème portion des dits prest dans les prests des malades  appartenant à la Cense du Boulant et demeuré au prix de 15 livres à Jacques Lelong".
 

LA FOLLE HAIE.

Située le long de la commune de Manage (à cette époque Seneffe) et par conséquent à la frontière entre le Brabant et le Hainaut (prévôté de Binche).

Souvent décrite dans les comptes communaux et les criées sous l'orthographe "follée". 
A la fin du XVIIème siècle la veuve Baudouin Dupont était taxée pour "sa part de la Follée" à 1 livre 9 sols.
 

LA VERDUNIE OU LA VERDUNE.

Située entre les champs d'Ecaussinnes et la commune de Familleureux.

L'appellation ancienne était "le Verdeny".

Nicolas Dufrasne de Familleureux était locataire "d'un quart du Verdeny et taxé à huit sols".

Le nom de Verdunie est resté et dans la cité Jacques actuelle nous trouvons > rue de la Verdinie.
 

BOIS DE SAINT-VAAST.

Hameau de l'ancienne commune de Saint-Vaast qui s'étendait autrefois jusqu'à la limite ouest de notre commune.

Ce hameau fût incorporé à La Louvière en 1869. Bois-d'Haine étendit sa juridiction spirituelle sur ce hameau de Saint-Vaast en compensation de la cession qu'elle avait fait de Jolimont, en sa paroisse de Petit Bois-d'Haine. Les paroissiaux de Bois-d'Haine renferment de nombreux actes intéressant des personnes de Saint-Vaast.

Actuellement encore, une rue de la commune s'appelle rue des Bois et l'on emploie toujours l'expression consacrée "aller sur les bois" ou "demeurer sur le bois".
 

PRE DES CORBEAUX OU PRES CORBEAUX.

Terres situées près de l'embranchement ancien du canal du Centre, le long de la rue de la Liberté.

On y distinguait, le petit pré corbeau et le grand pré Corbeau.

La criée de 1788 renseigne :
"La quinzième portion du petit prest au corbeau par delà la Haye du Reux appartenant à Nicolas Quairiau demeurée à Pierre Adam pour le prix d'une livre six sols".

et

"la seizième portion, le grand prest au corbeau appartenant aux pauvres de Mons et demeuré à Pierre Adam pour dit le maréchal pour le prix de six livres six sols".
 

LE VIVIER LIENARD.

Lieu de situation et d'origine inconnue.

Ce que nous savons, c'est qu'en 1788 :
"les viviers Liénard appartenant à la veuve Soupart de Marche est demeuré aux prix de deux livres trois sols à Jacques Broudehoux".
 

JOLIMONT.

Lieu situé à l'extrémité sud de la commune le long de la chaussée de Mons à Nivelles. Cette appellation était déjà employée en 1587.

Ce nom proviendrait d'une dénomination donnée par Marie de Hongrie qui trouvait le mont joli.

Les archives de Mons possédaient avant l'incendie de 1940 un document portant au dos l'inscription "Louis de Jolimont".

Dans les comptes de Bois-d'Haine au XVIIIème siècle nous voyons "que la veuve Jean Balliot de Jolimont était taxé à six sols pour un prest qu'elle tient en louage des pauvres de Haine-Saint-Paul".

Le compte du 26 juillet 1788 renseigne d'autre part que l'enclos de Jolimont est demeuré à Ignace Dufranne par criée du même jour au prix de 21 livres.

Ce nom chevauche cinq ex-communes : Bois-d'Haine, La Hestre, Fayt-lez-Manage, Haine-Saint-Paul et Haine-Saint-Pierre.
L'intersection de celles-ci a donné au carrefour existant actuellement l'appellation "La bifurcation".
 

POUDRERIE.

Endroit situé à proximité de Jolimont, en bas de la rue du même nom et à la limite de Bois-d'Haine et Fayt-lez-Manage.

Cette partie de la commune est ainsi appelée car auparavant existait chez monsieur Liénaux un dépôt de poudre destinée au charbonnages.

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PETIT BOIS-D'HAINE.

Hameau de la commune s'étendant sur l'entièreté du versant sud de la Troupette jusqu'à Jolimont. Cette partie de la commune fût longtemps la plus vivante en raison des industries qui s'étaient implantées.

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La rue principale, rue de Petit Bois-d'Haine, maintenant rue Emile Vandervelde avait une population essentiellement ouvrière.

Ce quartier avait autrefois sa kermesse propre et même son chaudeau.

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Il possède également son propre groupe scolaire et dépend au spirituel de la paroisse de Longtain.
 

LA TROUPETTE.

La Troupette-à-s'Arbres, bosse de sable à l'extrémité de la Haie du Roeulx.
Sur ce tumulus de sable boisé on y aurait trouvé des pièces de monnaie romaines et une hache en silex ...

A proximité de ce lieux le siège d'un charbonnage fut créé en 1837. Cette exploitation fut arrêtée en raison de la présence d'une importante nappe aquifère. La socièté des Eaux de la Troupette a exploité cette nappe d'eau pour les besoins industriels.

Lien à suivre : Accueil/Industries/Charbon

Etant donné l'altitude du lieu -155 mètres- Bois-d'Haine y a construit le château d'eau communal.

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LA HAIE DU ROEULX.
LA CROYERE.
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Source Félix Duval - Bois-d'Haine "Cité du Caudia".
Accueil source. Accueil commune. Accueil lieux-dits.
Dernières modifications le 30 mars 2000.